Loin de l'agitation...

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Elle était venue ici seule. Et elle savait bien qu'une fois de retour au palais elfique, on le lui reprocherait. Mais elle n'en avait rien à faire, elle voulait du calme et du silence. Loin de l'agitation de la cour et des hauts dignitaires elfiques qui la harcelaient pour donner deux ou trois conseils qui attireraient, pensaient-ils, les faveurs de la Reine. Or, cette dernière n'était pas dupe et n'accordait de faveurs qu'à ceux qui se montraient compétants, qui n'étaient pas ceux qui lui couraient après à longueur de journée.
Astaria plongea son pied ans l'eau fraîche et frissona. Cependant, elle se plongea entièrement dans l'eau de la source, lui procurant ensuite une détente qu'elle avait tant désirée.

Deux jours auparavant, la Reine avait fait une excursion solitaire qui avait mal tourné. Elle s'était dissimulée et s'était faite passer pour une Valkyrie sous les ordres de la Reine, c'est-à-dire, ses propres ordres. Tout était bien censé se passer, mais elle était malencontreusement tombée sur la plus redoutable des Veuves noires. Renor. Les Veuves noires étaient une unités d'élite des Drows placée directement sous les ordres de la Reine des Elfes noirs. Astaria s'en était sortie vivante grâce à la clémence inattendue de la Veuve noire. Et lorsqu'elle était rentrée au palais avec deux cadavres sur les bras. Les cadavres de ceux qui étaient censés surveiller la forêt elfique et supprimer le moindre ennemi. Avaient suivi les réprimandes des Elfes blancs de la cours, mais la Reine fit preuve d'une autorité qui surprit tout le monde, même elle. Après tout, il était temps de rebâtir ce qui faisait la fierté des Elfes, et dépasser ce que le précédent souverain n'avait pas su faire... Et pour cela, il fallait repartir sur de bonnes bases.

L'Elfe blanche profita encore pendant une vingtaine de minutes du bain que lui offrait la source, puis elle en sotit, commençant à sentir le froid engourdir ses membres. Elle se sécha et s'habilla, puis elle sortit un peigne fin de l'une de ses poches et commença à le passer dans sa chevelure rousse.
Quelques minutes plus tard, elle rangea le peigne, jugeant qu'elle avait porté des soins satsifaisant à sa chevelure flamboyante. Elle ramena près d'elle ses deux sabres dans leur fourreau, mais resta assise au bord de la source. Elle était réputée pour soigner n'importe quel mal, du moment que ce soit un coeur pur qui s'y plonge. Astaria leva sa main droite et en examina la paume. Les cicatrice étaient toujours présentes, témoignant de la violence et de la sauvagerie des Démons. Soit elle n'avait pas le coeur pur, soit la source était tout simplement incapable de faire disparaître de telles cicatrices...

Astaria finit par se lever et passa les deux fourreaux de ses sabres de chaque côté de ses hanches. Elle s'apprêta à repartir mais se figea. Ses sens à l'affut, elle posa sa main gauche sur la poignée de l'un de ses sabres...

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L'eau sacrée. La source éternelle de guérison des êtres au coeur pur. Voilà où Tuomas avait provisoirement élu domicile. Dans son esprit, toute eau était sacrée. Source de toute vie, pure, fraîche et désaltérante. Il posa ses instruments et son sabre à terre, observant la source avec un plaisir non dissimulé.
Il savourait à l'avance le plaisir indicible que lui procurerait, comme toujours, l'eau riante et caressante qui courait entre les rochers. Boire. Voilà une occupation dont il aurait volontier fait sa vie entière. Il se coucha dans l'herbe, à plat ventre, observant entre quelques brins d'herbes folles la transparence du liquide merveilleux.

C'est alors qu'il vit une belle jeune femme qui s'apprêtait visiblement à prendre un bain. Une elfe, aparemment. Il jeta un rapide coup d'oeil autour de lui afin de s'assurer qu'il était bien caché. Les fleurs, brindilles et fougères qui l'entouraient lui faisaient comme un abri de verdure.
Alors, tout doucement, tandis que la jeune elfe se déshabillait, il se retira, sans bruit. Il marcha un peu, suivant la cascade qui serpentait dans le sous bois. Quand il jugea qu'il était assez loin de la baigneuse, il plongea avec délices son visage dans l'eau pure de la source, et but à grandes gorgées, lentement, pour mieux savourer ce plaisir unique.
Il releva doucement la tête, s'ébroua comme un jeune chien et passa sa langue sur ses lèvres. L'eau n'avait peut être pas les vertus qu'on lui prêtait, mais elle était délicieuse.
Il se sentit soudain venir une envie de composer. Un chant, en hommage à cette source intarissable qui alimentait aussi bien les racines du bois que les contes et légendes elfiques. Il chercha autour de lui ses instruments et se mordit la lèvre. Il les avait laissés plus haut. Juste en face de l'elfe. Il réfléchit un court instant et se dit qu'elle avait sans doute terminé, qu'il pouvait revenir.
Tuomas reprit donc le chemin en sens inverse, lentement, en fredonnant un air connu. Il arriva enfin en vue de sa lyre et sourit. Il ne semblait plus y avoir personne. Il se pencha sur celle-ci quand soudain, quelque chose bougea entre les arbres. Il vit luire un instant l'acier d'une lame, et une jeune femme s'avança au soleil...

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Gabrielle marchait depuis un moment déjà. Mais malgré son jeune âge, la jeune fille n’était pas fatiguée. Elle avait l’habitude. Pourtant, sans être fatiguée par la marche, Gabrielle était lasse
Lasse de ce paysage certes beau, avec ses grands arbres centenaires qui laissait filtrer la lumière du jour, ses cours d’eau pur aux doux remous et ses animaux sauvages, que la jeune fille voyait détaler lorsqu’elle s’approchait d’eux, mais terriblement répétitif…

Gabrielle s’était engagé dans cette forêt non pas par plaisir, mais tout simplement parce qu’elle n’avait rien d’autres à faire que de partir à la « conquête » de la vast étendue que recouvrait la forêt en question. La jeune fille en avait vite eu assez, mais ne sachant pas ou elle se trouvait, elle avait décidé d’errer dans la forêt. Elle finirait bien par tomber sur la sortie ! Sortie qui n’apparaissait pas. Toujours ses mêmes arbres feuillus avec leurs branches s’élançant gracieusement au-dessus du sol.

La jeune fille soupir, et s’assit contre un arbre. Puis, elle ferma les yeux. Le doute commençait à s’insinuer en elle :
« Et si je ne retrouvais pas le chemin pour sortir de la forêt ? » pensait Gabrielle. Cette idée la fit frémir, et elle secoua la tête pour la chasser. L’estomac de Gabrielle émit un gargouillit peu convenable. Elle commençait à vraiment avoir faim. Pas éttonnant, cela faisait deux jours qu’elle n’avait pas mangé.
La jeune fille rouvrit les yeux, et se mit en quête d’un peu de nourriture et d’un point d’eau. Et en errant à travers la forêt. Gabrielle finit par entendre le clapotis de l’eau. Sans prendre la peine de savoir si un quelqu onque danger rodait par là, elle s’empressa d’aller à l’endroit d’où le bruit semblait provenir.

Gabrielle déboucha sur une source d’eau. Assoifée, elle courue jusque le bord de la source, et se mit à boire à grand bruit. Ce fut en relevant la tête, ayant terminé de boire, qu’elle aperçue les deux êtres de l’autre côté de l’étang.
Vite, la jeune fille alla se cacher. Tout en sachant qu’elle était repérer. Mais peu lui importait. La jeune fille préférait être à l’abriederrière des buissons, plutôt qu’être devant deux incconnus

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Astaria avait légèrement tiré la lame de son sabre doré, qui eut un éclat reflétant la lumière du soleil. Elle le remarqua et pensa un instant que ce n'était pas très discret... Mais elle chassa vite cette pensée, le but n'étant pas d'être discret mais d'être menaçant pour montrer l'inconnu à se montrer. L'Elfe tendit l'oreille. Elle entendit quelqu'un fredonner. Assez insouciants, les gens. Qui pouvait donc se balader dans la forêt ainsi, ignorant les dangers qu'elle recèlait ? Car en plus des bêtes sauvages, la forêt elfique faisait souvent office de terrain de combat entre les Elfes blancs et leurs cousins Drows. La Re'ine grimaça à cette pensée. Elle en avait eu l'expérience deux jours plus tôt en rencontrant la terrible Renor, Veuve noire.

Dissmulée entre les arbres, plus par précaution qu'autre chose, Astaria vit un homme aux cheveux noirs s'approcher et ramasser un objet sur le sol. L'Elfe blanche essaya de voir ce qu'était l'objet en question. Cela semblait être un instrument de musique, quelque chose comme une lyre ou une harpe. Etait-il un barde ?
C'est alors qu'elle remarqua ses oreilles pointues, caractéristiques des Elfes. Mais la Reine ne baissa pas sa vigilance pour autant, bien qu'elle aurait aimé entendre un peu de musique ces temps-ci, pour lui faire oublier quelques instants les soucis que seuls les grand élus du pouvoir avaient la connaissance.

Décidant que le temps de se cacher était révolu, la jeune femme sortit d'entre les arbres pour que l'inconnu la voit très bien. Elle fit quelque pas sous le soleil, sa main toujours posée sur le sabre qu'elle n'avait pas entièrement tiré. Seuls quelques centimètres de lame dorée étaient visibles. L'autre main sur le fourreau du sabre à demi-tiré, Astaria examina en silence l'homme qui se trouvait devant lui. Puis, d'une voix méfiante mais pas brusque pour autant, elle finit par demander :

- Qui êtes-vous ? Et que faites vous ici ?

Un autre bruit attira l'attention de la Reine. Un bruit d'eau. Or, l'inconnu et elle étaient sur le sol de terre et n'étaient pas en contact avec l'eau. Une troisième personne se trouvait ici. Suivirent des bruits de végétation, et l'Elfe n'eut aucun mal à en saisir la provenance tant celui ou celle qui s'était caché s'était précipité sans faire attention à la discrétion...
D'un mouvement vif, Astaria sortit la lame de son fourreau, mais ne la pointa pas vers l'homme qui se tenait devant elle. Non, elle la pointa vers le buisson où s'était caché le troisième protagoniste...
Mais la Rine ne quitta pas pour autant l'homme du regard. Peut-être que celui-ci avait déjà reconnut le visage de Astaria Varda, Reine des Elfes blancs...

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Gabrielle savait qu’elle serait repérée. Néanmoins, la jeune ange ne s’attendait pas à ce que l’une des deux personnes soient une fille. Encore moins qu’elle soit armée ! Aussi, lorsque l’inconnue dégaina ses deux sabres, et les pointa vers elle, Gabrielle sortit immédiatement du buisson dans lequel elle s’était caché, sans même réfléchir, et s’exclama :

-Excusez moi, je ne suis pas une ennemie comme vous semblez le croire. Je m’appelle Gabrielle, et j’ai 14 ans. Je cherchais simplement un endroit pour désalterée Je ne voulais pas vous dérangez…

Gabrielle dévisagea Astaria plus en détail. Il s’agissait d’un elfe. Gabrielle n’en avait jamais vue. Elle avait entendu quelques ragots sur eux en ville, mais elle voyait bien à présent qu’ils étaient infondés. De plus, l’elfe avait l’air aussi normale qu’une humaine…mise à part ces oreilles pointues et sa beauté.
La jeune ange espérait que l’elfe accepterait ses excuses, et ne lui poserait pas de question…Sur sa race par exemple. Non pas qu’elle avait honte d’être ange, mais Gabrielle ne savait pas comment réagirait l’elfe en apprenant cela… Et elle n’avait pas envie d’avoir des ennuies. Surtout que cet elfe, si elle n’avait pas l’air méchante, paraissait tout de même prête à jouer de son sabre.

Puis, Gabrielle détailla l’autre personnage. Il s’agissait aperemment d’un autre elfe. Que faisait-t-il ici ? C’était peut-être le compagnon de l’autre elfe… Il n’en avait pas l’air. Rien qu’a son air, Le jeune ange ne devinait que lui aussi avaient eu quelques ennuis…

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- Qui êtes-vous ? Et que faites vous ici ?

Avant même que Tuomas n'ai pu esquisser une réponse, Astaria fit jaillir sa lame de son fourreau et la dirigea sans ménagement vers une deuxième intruse. Celle-ci, sentant sans doute qu'il n'était plus temps pour elle d'être discrète, émergea des buissons et s'excusa avec force regards à chacun d'eux, comme pour les détailler de son mieux.

-Excusez moi, je ne suis pas une ennemie comme vous semblez le croire. Je m’appelle Gabrielle, et j’ai 14 ans. Je cherchais simplement un endroit pour désalterer Je ne voulais pas vous déranger…

Tuomas sourit à l'idée du triangle étrange qu'ils formaient. Visiblement, la jeune fille pensait qu'il était un elfe, compagnon de la Reine. Car, bien évidemment, Tuomas l'avait reconnue. Comment ne pas connaitre cette elfe entre toutes les autres ? Le métisse mit un genou à terre devant l'elfe, qui lui prêta de nouveau attention. Il ramassa sa lyre vivement et inclina brièvement la tête en signe de respect, serrant son instrument contre son torse et, levant les yeux vers la reine, parla d'une voix chaude et profonde.

Reine Astaria, je suis honoré de faire votre rencontre, bien qu'elle eut pu avoir lieu en d'autres circonstances. Je suis Tuomas Laeren, barde, et j'ai chanté votre beauté au delà des trente royaumes.

Et c'était vrai... On ne comptait plu les chansons elfiques glorifiant la reine pour sa beauté, son courage et son charisme. Tuomas en conaissait beaucoup et ne manquait pas de transmettre leurs paroles là où il allait. Astaria, sa reine par le coeur, lui qui n'avait jamais prêté allégence aux rois de ses géniteurs, ni ange, ni elfe noir. Nul mieux que lui ne chantait les aventures de la reine téméraire et intrépide, il avait tant vu de soirs où les Hommes sont épuisés et ne veulent plus rien, et où le chant des exploits de la reine merveilleuse mettait des étoiles dans les yeux de ceux qui l'entendaient... Alors la vie avait une saveur plus acidulée, on se disait qu'un jour peut être, on la rencontrerait, et qu'un jour, peut être, on serait chanté comme elle à travers le monde par des bardes à la voix caressante, comme autant d'amants...

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Pas une ennemie comme elle semblait le croire... Cette jeune fille semblait un peu naïve... Déclarer ainsi qu'elle n'était pas ennemie était très peu crédible... Surtout que le visage de la Reine des Elfes blancs était connu, et que nombre de personnes essayaient de la tuer pour semer l'anarchie au sein de Melvasùl.
Mais elle était bien jeune... quatorze années... Et elle n'avait pas l'air d'avoir conscience du danger que cette forêt recélait. La Reine baissa son arme, mais ne la rangea pas pour autant.

Elle s'apprêta à répliquer à la jeune fille, mais l'homme qui semblait être un Elfe s'inclina devant elle, et elle ne fut qu'à moitié surprise, voire pas du tout, tellement elle en avait l'habitude. Des Elfes, elle en avait vu des milliers s'incliner devant elle. Et comme elle s'en était doutée en voyant lyre du jeune homme, c'était un barde. Mais elle fut cependant touchée d'entendre qu'il chantait ses louanges et sa beauté alors qu'elle ne se voyait pas aussi... digne d'être citée dans les chants des bardes.

- Relevez-vous, s'il vous plaît.

Même en tant que Reine, Astaria aimait se sentir proche du peuple qu'elle gouvernait. Mais comment s'en sentir proche si à chaque fois qu'elle passait ou adressait la parole à une personne, la personne en question s'inclinait ?

- Je suis agréablement surprise par tant d'honneur.

Elle jeta un oeil à la dénommée Gabrielle. Elle, elle n'avait jamais dû voir son visage, ce qui n'était pas plus mal...

- Il est plutôt déconseillé de fréquenter cette forêt, vous savez ?

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HRP : désolé, ce post est vraiment nul …

La jeune fille ne répondit pas à la question de la reine des elfes blancs. Elle se contenta de dévisager celle-ci d'un regard ou se mêlait peur et stupéfaction.
Peur, car cet personne aux airs nobles l'avait menacée de ces sabres; stupéfaction, car jamais Gabrielle n'avait vu créature semblable à ce qu'elle contemplait. La grâce de l'elfe n'avait d'égale que la fluidité de ses mouvements, et sa beauté semblait irréelle.
Gabrielle finit par répondre en balbutiant:

-Oui... Enfin non... .Je...Je sait pas.

La jeune fille se sentit rougir. Les sentiments qui l'habitaient tourbillonnaient en elle, puis, laissèrent place à un seul d'entre eux: La peur. Une peur inexplicable, et certes stupide, mais cette peur fut le seul sentiment qu'éprouva alors Gabrielle. Et sans plus pouvoir se retenir, Elle fit volte face, faillit trébuchait sur une branche, et se mit à courir. Sans pouvoir s'arrêter. Sans s'en apercevoir, Gabrielle déboucha brusquement dans l'étendue herbeuse qui continuait la forêt elfique. Elle continua de courir...

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Elle ne savait pas... Et ben, on était avancé avec ça. Astaria ne voyait pas ce qui pouvait ici même gêner cette jeune fille. A par son illustre présence, mais l'Elfe n'y croyait pas trop... Elle ne trouvait pas vraiment qu'elle avait une présence aussi illustre que cela, mais bon. Mais elle fut surprise par le fait que cette fille, au lieu de lui répondre correctement, se mit à courir.

- Hey ! s'exclama la Reine.

Sans trop réfléchir, elle se lança à la poursuite de la jeune fille, son arme toujours en main. Avait-elle peur ? Etait-elle si influencée par sa soi-disant illustre présence ? Astaria ne savait pas, et la seule chose qu'elle pouvait faire, c'était courir, laissant sur place le barde. Elle s'occuperait de lui plus tard, étant donné qu'il paraissait digne de confiance, même si la Reine n'accordait pas facilement sa confiance aux gens.

La souveraine continuait toujours de courir, sans pouvoir rattraper la jeune fille. C'est qu'elle courait vite... Et si elle l'emmenait dans un piège ? C'était une possibilité à ne pas exclure. La main de l'Elfe se serra sur la poignée de son sabre à lame dorée, étant attentive à tout ce qui était autour d'elle. Mais elle ne s'arrêta pas. Elle ne cria pas non plus après la jeune fille, de crainte d'attirer l'attention d'une quelconque Drow ou Démon qui passerait dasn le coin. Ceux-ci sauraient reconnaître la Reine des Elfes blancs et ne l'épargneraient pas. Enfin, si ils arrivaient à la tuer. Mais elle perdrait ainsi la trace de Gabrielle.

Seulement, la Reine entendit un craquement inquiétant. Et des voix. Elle devait soit se cacher, soit continuer à courir après Gabrielle à ses risques et périls. Non, elle ne devait pas mettre sa vie en péril pour une jeune fille qu'elle venait de rencontrer. D'un geste vif, elle agrippa une branche solide et se hissa rapidement dans les branches d'un arbre. Les voix se rapprochèrent. Astaria essaya de distinguer à travers les branches du feuillage ceux qui venaient d'arriver. Des Elfes blancs. Son sabre toujours en main, la souveraine sauta à terre et se réceptionna avec souplesse. Les deux Elfes blancs, surpris, sortirent leurs armes. Mais ils reconnurent au dernier moment leur Reine et s'inclinèrent devant elle.

- Veuillez nous excusez, Dame Astaria.
- Ce n'est rien, fit la Reine.

Elle jeta un coup d'oeil en direction par laquelle Gabrielle était partie. Elle soupira. C'était peine perdue, à présent. Les Elfes blancs, eux, eurent aussitôt fait de lui faire remarquer sa présence ici.

- Dame Astaria, que faîtes-vous aussi loin de Melvasùl ?
- Ne vous inquiétez pas, je vais rentrer, fit la souveraine en guise de réponse.

Elle tourna le dos à la direction empruntée par Gabrielle. Les deux Elfes blancs se regardèrent et décidèrent d'escorter leur Reine jusqu'à la cité, de manière à ce qu'elle ne puisse plus repartir ailleurs dans la forêt...